26 juin 1987. Encadré par les forces de l’ordre, Alan John Hackett est interpellé puis conduit, manu militari, au commissariat le plus proche pour y répondre de trouble à l’ordre public. Quelques instants plus tôt, ce casse-cou néozélandais de 29 ans, élégamment vêtu d’une veste de smoking, s’est offert le grand frisson en sautant illégalement du deuxième étage de la Tour Eiffel, les chevilles simplement retenues par un élastique. Un exploit retentissant qui, bien qu’ayant tout du coup de tête, a, en réalité, été murement réfléchi et longuement préparé.
Huit mois plus tôt, Hackett, aidé de ses amis Chris Sigglekow, Chris Allum et Henry Van Asch, bousculait les codes des sports extrêmes en se jetant du haut de l’Upper Harbour Bridge à Auckland, un élastique conçu, par leurs soins, aux chevilles. Depuis, il n’a cessé de s’entraîner, motivé par l’envie furieuse de repousser ses limites et de faire connaître au plus grand nombre le saut à l’élastique - ou bungy - une adaptation personnelle très libre d’un rituel vanuatu ancestral. Son excursion parisienne va lui permettre d’être exaucé bien au-delà de ses espérances. Les images de ses quelques secondes de chute libre du haut de la Tour Eiffel, filmées par une caméra complice, font immédiatement le tour du monde et offrent à l’intrépide Kiwi, et au bungy, une notoriété planétaire. Trente ans plus tard, le saut à l’élastique est devenu une discipline reconnue dans le monde entier et fait le bonheur de millions d’adeptes qui se jettent, à leur tour, chaque année, dans le vide, en quête de sensations uniques.
Réalisateurs : Robert Iseni, Sophie Danger
Format : 1 x 52'
Année : 2021
Diffuseur : Trek TV